L’influence du public cible sur la rédaction de contenu

Avant toute chose, vous devez établir le profil de votre consommateur idéal. Pour le business-to-consumer (B2C), vous concevez une ou des personas marketing à l’aide d’une variété de critères comme le genre, l’âge, la localisation, l’éducation, le métier, le revenu, le statut familial, le mode vie et les habitudes d’achat. En ce qui concerne le business-to-business (B2B), vous relevez plutôt le secteur d’activité de l’entreprise, sa taille, son chiffre d’affaires, etc.

Autrement dit, vous identifiez les individus ou les entités les plus susceptibles de se procurer votre produit, de souscrire à votre service, d’adopter votre marque, de devenir des clients fidèles. Vous devez impérativement en tenir compte lors de la création d’une publicité, d’un advertorial, d’une publication sur les réseaux sociaux, d’un article de blogue, d’une infolettre, d’une page de site Web… En effet, le public cible influence grandement le processus de rédaction de contenu. Découvrez plus précisément comment ici.

1. Le sujet

Votre contenu, de la même manière qu’un produit traditionnel, répond à un besoin de votre clientèle. Il faut donc vous interroger sur ce qu’elle nécessite (p. ex., que veut-elle dans un véhicule?), les questions qu’elle se pose (p. ex., quel VUS possède la meilleure économie d’essence?), les problèmes auxquels elle fait face (p. ex., quelle est la procédure à suivre en cas d’accident de la route?), etc. Si vous êtes un concessionnaire automobile dont le consommateur visé appartient à la classe moyenne, ne lui proposez pas un top 5 des voitures de luxe (qu’il ne peut pas s’offrir).

Pour trouver des sujets d’articles de blogue particulièrement propices au référencement naturel (SEO), vous vous demanderez également quels sont les requêtes que votre prospect effectue et les mots-clés qu’il utilise dans les moteurs de recherche. Après tout, à quoi bon réaliser quelque chose si personne ne peut le retrouver? Positionnez-vous avantageusement sur la Toile!

Fille qui réfléchit devant son ordinateur

2. La langue

Au-delà du fait que vous écrirez en français ou en anglais si votre public cible est francophone, anglophone ou bilingue, vous devez considérer les variantes régionales. Le français du Québec n’est pas le même que celui de l’Ontario, de la France, de la Belgique, de la Suisse, etc. Le mot « magasiner » et la locution « banc de neige », par exemple, constituent des québécismes. Si vos services sont réservés à la Belle Province, leur usage est encouragé; ils octroient une couleur locale à votre contenu.

Cependant, si vous faites des affaires dans plusieurs pays, vous favoriserez plutôt un français international standard, une langue dépourvue de régionalismes tels que les formules, les termes et les expressions spécifiques à un endroit.

3. Le ton

Vous ne vous adressez pas de la même façon à votre famille qu’à votre patron ou à un adolescent qu’à un aîné. Le principe s’applique aussi à votre contenu : vous l’adaptez en fonction de votre public. Narcity, un magazine culturel ayant pour cible les milléniaux, opte pour un ton « jeune » et léger, tutoyant son lecteur et préférant couramment le « on » familier au « nous » formel.

Derniers articles parus sur le site de Narcity

Au contraire, si votre propos se destine à des experts ou si vous vous spécialisez dans le B2B, vous resterez sans doute plus sérieux et favoriserez le vouvoiement. Vous aurez remarqué qu’il s’agit du ton du présent texte et des articles de ce blogue en général. C’est que les visiteurs présumés d’edenturbide.ca s’avèrent des entreprises, des agences de marketing et des professionnels tels que des rédacteurs, des éditeurs, des réviseurs linguistiques, etc.

La Minotaure de Mariève Maréchale : miroir éclaté

En d’autres circonstances, je peux adopter un style différent. Lorsque j’écris pour une publication donnée, je m’ajuste à sa ligne éditoriale. Par exemple, dans mon compte rendu sur La Minotaure de Mariève Maréchale paru dans la revue savante à comité de pairs Captures, je me fais « scolaire » tout en me permettant une plume quelque peu colorée, car mon exposé sera principalement lu par des universitaires et des littéraires.

Pour vivre, pour ne pas mourir, pour exister au pluriel, il faut faire voler en éclats l’uniformité du miroir. C’est précisément ce que fait l’auteur·e avec La Minotaure, un récit découpé en fragments. […] L’écriture fragmentaire est une écriture de l’hétérogénéité.

4. La complexité

Faites-vous dans le B2B ou le B2C? Votre client potentiel est-il un spécialiste ou monsieur et madame Tout-le-Monde? Quelle est la persona de votre prospect? Les réponses à ses questions détermineront le degré de complexité de votre message.

Si votre cible est une compagnie ou un professionnel du domaine, vous pouvez supposer qu’elle détient une connaissance préalable. Elle ne viendrait probablement pas vers vous si ce n’était pas le cas. Par conséquent, un contenu fouillé s’impose. Vous passerez moins de temps sur les bases (sans toutefois les négliger) et vous vous attarderez à des aspects que vous ne feriez qu’évoquer dans un autre contexte.

Un ouvrage de vulgarisation médical grand public ne rentre pas dans les détails comme un article scientifique rédigé pour des praticiens et des chercheurs. Le site Web Le cerveau à tous les niveaux! de l’Université McGill illustre bien cette idée de gradation selon l’expérience. Il propose des versions « Débutant », « Intermédiaire » et « Avancé » pour toutes ses fiches.

Interface du site Le cerveau à tous les niveaux

Pareillement, je n’ai pas la même approche sur lilitherature.com pour la review d’un livre, adressée à tous les lecteurs, que pour l’analyse de texte, qui attire surtout les littéraires. Pour la seconde, j’utilise notamment des concepts beaucoup plus pointus.

Pour ce qui est du visiteur de ce site, il dispose vraisemblablement d’un certain savoir concernant le blogage ou le marketing, sans nécessairement être versé dans l’art de la rédaction. C’est pourquoi je ne cherche pas à définir en profondeur en quoi consiste le SEO (Search Engine Optimization) dans mon premier article de blogue; celui qui l’ignore ne s’y intéressera pas. Cela dit, j’aborde les métadonnées, un élément moins bien compris.


Le rédacteur de contenu sait adapter son style en fonction du public cible du particulier, du professionnel ou de l’entreprise qui fait appel à ses services. Réservez les miens et constatez-le par vous-même!

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